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Pyopneumothorax tuberculeux : aspects épidémiologiques, cliniques et paracliniques - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.497 
G.S. Moussounda-Mpika , H. Nagueyeh, S. Rhanbaja, L. Amro
 Pneumologie, CHU Mohammed VI, Marrakech, Maroc 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le pyopneumothorax tuberculeux est la présence d’air et de pus dans la cavité pleurale. Il s’agit d’une complication rare mais grave de la tuberculose pulmonaire [1].

Objectif

Énumérer les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, paracliniques et évolutives des patients admis pour un pyopneumothorax tuberculeux.

Méthodes

Il s’agit d’une étude descriptive, rétrospective allant de juin 2018 à juin 2022, incluant les patients hospitalisés pour un pyopneumothorax tuberculeux dans le service de pneumologie du CHU Mohammed VI de Marrakech, Maroc.

Résultats

Quarante-sept patients étaient inclus, âgés en moyenne de 34,9 ans [19–59 ans], à prédominance masculine (sex-ratio : 2,9). Le délai moyen du diagnostic était de 44jours. Les principaux facteurs de risques étaient : le bas niveau socioéconomique (68,1 %), le tabagisme actif (57,4 %), le diabète (36,2 %). Les manifestations cliniques étaient dominées par : la toux (91,5 %), la douleur thoracique (87,2 %), l’altération de l’état général (78,7 %), la fièvre (61,7 %), la dyspnée (48,9 %), les sueurs nocturnes (36,2 %), l’hémoptysie (14,9 %). L’imagerie thoracique avait objectivé une image hydroaérique à droite (70,2 %) et gauche (29,8 %). Les autres images associées étaient : les infiltrats (46,8 %), les opacités alvéolaires (38,7 %), les cavernes (23,4 %), les opacités parahiaire (14,9 %). L’aspect macroscopique du liquide pleural était jaunâtre (63,8 %), verdâtre (23,4 %), chocolaté (8,5 %), sérohématique (4,2 %). Le syndrome inflammatoire était retrouvé chez plus de la moitié des patients (91,5 %). Le bacille de Koch était isolé dans le liquide pleural dans 55,3 % des cas, par examen direct dans les expectorations dans 23,4 % des cas, par l’association des deux examens dans 70,2 % des cas, dans le liquide d’aspiration bronchique dans 17 % des cas, devant un faisceau d’argument dans 4,2 % des cas. Le drainage thoracique (durée moyenne de 13jours), le traitement antibacillaire et la kinésithérapie respiratoire étaient indiqués dans tous les cas. Le recours à la chirurgie était nécessaire dans 44,7 % des cas. L’évolution était bonne dans 76,6 % des cas, avec une récidive dans 19,1 % des cas et 4,2 % de décès étaient rapportés.

Conclusion

Le pyopneumothorax tuberculeux est une forme grave qui est souvent en rapport avec une tuberculose cavitaire active. Son diagnostic est facile lorsqu’il s’associe à des lésions parenchymateuses évocatrices. Sa prévention demeure le gold standard.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 266 - janvier 2023 Retour au numéro
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